Kazakhgate en France. Un sénateur lié avec le Kazakhstan a perdu son immunité.
© mukhtarablyazov.org 19.03.2015

Le sénateur français Aymeric de Montesquiou a été privé de son immunité parlementaire. En tant que représentant du président Nicolas Sarkozy pour l’Asie Centrale, de Montesquiou aurait accepté une rémunération pour conclure des contrats franco-kazakhs.

Le 18 mars, le Sénat a levé l’immunité. L’homme politique est soupçonné d’avoir perçu une provision pour nouer des contacts entre les gouvernements français et kazakh en 2010. L’enquête concernant cette affaire a été entamée en 2012. La valeur des contrats est estimée à un montant de 2 milliards d’euros. Les accords entre le Kazakhstan et la France concernaient la vente de 45 hélicoptères Eurocopt et 295 locomotives.

En octobre 2014, la police a effectué une perquisition dans la propriété du sénateur qui remplit à présent les fonctions de maire de Marsan. Parmi les accusations formulées contre de Montesquiou se trouvent entre autres le blanchiment d’argent et la corruption de fonctionnaires étrangers. Il y a également d’autres personnes, soupçonnées d’être impliquées dans l’affaire, notamment l’ancien préfet et conseiller de Sarkozy, Jean-François Etienne des Rosaies.

Ce n’est pas le premier cas de découverte d’une collaboration entre les fonctionnaires publics  français et AkOrda. Agathe Duparc  a récemment révélé sur le portail Médiapart les coulisses du soi-disant « Kazakhleak », affaire dans laquelle était impliqué Bernard Squarcini, ancien chef des services français.