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Les autorités françaises devraient protéger Abliazov d'être envoyé de retour au Kazakhstan et dans tout autre pays d'où il pourrait être renvoyé au Kazakhstan. Le Kazakhstan est connu pour son emprisonnement des voix critiques, après des procès iniques, et pour son maltraitement des prisonniers en détention.
Jean-Marie FardeauDirecteur de Human Rights Watch en France -
Le bilan du Kazakhstan en termes de torture et de mauvais traitements est bien documenté. Aleksander Pavlov risque réellement de subir de tels traitements s'il y est renvoyé. L'Espagne a une obligation très claire au niveau de loi internationale d'empêcher cela d'arriver.
Julia HallExperte sur le contre-terrorisme et les droits de l'homme chez Amnesty International -
Les autorités françaises doivent soigneusement examiner tous les aboutissants de l'affaire Abliazov et s'assurer qu'il ne sera pas envoyé dans un pays où il sera à risque ou d'où il pourra être renvoyé au Kazakhstan.
John DalhuisenDirecteur du programme Europe et Asie centrale d’Amnesty International -
Le Kazakhstan, un pays riche en ressources énergétiques avec un siège sur le Conseil des droits de l'homme des Nations unies, cherche un rôle global plus influant, mais cela s'est combiné récemment avec une forte baisse du respect de la liberté de réunion, d'expression et d'association. Une figure d'opposition majeure restée dans le pays a été emprisonnée et certains médias indépendants ont été fermés. Il y a des allégations de torture dans les prisons et des doutes quant au fait que les opposants puissent bénéficier de procès équitables. En même temps, les autorités kazakhes semblent implacables dans leur poursuite d'Abliazov, qui a obtenu l'asile au Royaume-Uni en 2011 après avoir été jugé en danger de persécution s'il retournait au Kazakhstan.
Hugh WilliamsonDirecteur pour l'Europe et l'Asie centrale, Human Rights Watch -
Une enquête du gouvernement italien a révélé une participation extensive des autorités kazakhes dans l'opération qui a vu Alma Chalabaïeva, la femme d'Abliazov, et sa fille de six ans qui ont été rapatriées par jet privé de Rome vers le Kazakhstan le 31 mai suite a un ordre d'expulsion italien. Ce mois-ci, les autorités italiennes ont admis des irrégularités graves dans la procédure de déportation et ont annulé l'ordre d'expulsion.
Hugh WilliamsonDirecteur pour l'Europe et l'Asie centrale, Human Rights Watch -
Chalabaïeva est maintenant entre les mains du pouvoir kazakh, notoire pour ces accusation infondées contre les opposants politiques et toute personne y associée. Il a aussi un lourd bilan en termes de torture, maltraitement et procès visiblement iniques. Tout homme politique ou fonctionnaire italien impliqué dans le renvoi de Chalabaïeva et de sa fille vers de tels risques de violation des droits de l'homme doit en être tenu responsable.
John DalhuisenDirecteur du programme Europe et Asie centrale d’Amnesty International -
En déportant Alma Chalabaïeva et sa fille de 6 ans, l'Italie a enfreint le droit international; la déportation a été effectuée en vitesse et en respectant des procédures qui sont inconnues de nos autorités. L'annulation de la décision sur la déportation ne décharge pas notre pays de son obligation de garantir la sécurité d'une femme et de son enfant.
Riccardo NouryReprésentant d'Amnesty International -
Les femmes injustement déportées sont Alma Chalabaïeva et sa fille Alua; et le pays vers lequel elles ont été renvoyées est le Kazakhstan. Bien que ayant récemment été élu au Conseil des droits de l'homme de l'ONU, il semblerait que ce pays lui-même aurait besoin de conseils.
UN WatchOrganisation non-gouvernementale dont la mission avouée est le monitoring de la performance des Nations Unies