L’Économie Le potentiel économique
Kazakhstan – neuvième pays au monde au niveau de la surface. Il s'étend sur une surface cinq fois plus grande que celle de la France, avec une population d'environ 16 million de personnes, moins que les Pays-Pas. Il est bordé par la Russie, la Chine, l'Ouzbékistan, le Kirghizstan, le Turkménistan et la mer Caspienne, tout en étant le plus grand pays intérieur au monde.
Ressources
Le Kazakhstan est un pays avec d'énormes ressources de matières premières et un potentiel économique important. Son PIB est estimé à 235.6 milliards de dollars américains. Selon la CIA World Factbook, le Kazakhstan se situe au au 57e rang sur 228
En ce qui concerne la richesse en gisements dans le monde, le Kazakhstan occupe les places comme suit:
- Première: zinc, wolfram, barytine
- Deuxième: argent, plomb, fers chromés
- Troisième: cuivre, fluorine
- Quatrième: molybdène
- Sixième: gisements de l’or
pays en termes de parité de pouvoir d'achat (PPA).
Cependant, les richesses su Kazakhstan sont concentrées dans les mains des rares qui bénéficient du patronage et du soutien du président Noursoultan Nazarbayev. La plupart des ressources sont directement contrôlées par les membres les plus proches de la famille de Nazarbayev. Le népotisme et la corruption freinent le développement économique du Kazakhstan.
On trouve au Kazakhstan 99 des 105 éléments du tableau périodique de Mendeleïev, dont 60 sont exploités par l'industrie. On a dénombré 493 dépôts de 1225 types de minerai.
On trouve 160 champs de pétrole et gaz au Kazakhstan. Les réserves de pétrole exploitées s'élèvent à 2,7 milliards de tonnes. Ensemble, les réserves découvertes et potentielles s'élèvent à 6 trillions de m3. La production annuelle s'élève à 80 millions de tonnes de pétrole et 11,5 milliards de m3 de gaz. Le Kazakhstan est aussi le pays qui dispose des réserves de gaz et de pétrole inexploitées les plus importantes.
Le partenaire économique principal du Kazakhstan est l'Union européenne, considérée dans son entier, dont la participation aux échanges commerciaux dépasse les 40%. Le Kazakhstan a aussi des échanges commerciaux significatifs avec la Chine (13,4%), la Russie (11,1%) et l'Ukraine (5,4%).
Les classements ne sont pas tout
Le Kazakhstan se trouve confronté à de nombreux problèmes fondamentaux – non seulement sur le plan du respect des droits de l'homme, mais aussi sur plan économique. Les changements en cours atteignent les bases de son développement et sa stabilité politique.
Samruk-Kazyna
- Le fonds des biens et société anonyme qui détient la plupart des secteurs de l’économie du Kazakhstan
- L’état est le seul actionnaire du fonds
- La fonction du président de la gérance a été remplie par un ex-gendre de Nazarbaïev, Timur Kulibayev
Les revenus provenant du gaz et du pétrole constituent plus de 60% du budget du Kazakhstan. La valeur du PIB est fortement liée aux prix des matières premières sur les marchés mondiaux. L'économie du Kazakhstan n'est pas diversifiée sur le plan du nombre d'acteurs économiques y présents. Le fonds souverain Samruk-Kazyna contrôle plus de 56% de l'économie du pays, non seulement le secteur de l'extraction minière, mais aussi les plus grandes entreprises du pays, en commençant par le secteur de l'énergie, les télécoms, ainsi que les banques et le secteur financier. L'économie souffre d'un maque évident de petites et moyennes entreprises. Elle est dominée par des colosses politisés, rappellent les temps de l'URSS. La distribution d'un part énorme des revenus en provenant est concentrée en un groupe restreint de personnes occupant les postes importants du pouvoir, liés non seulement par des liens de loyauté politique, mais aussi par ceux du sang.
Le gouvernement kazakh «optimise» les données fondamentales. Par exemple en incluant une «zone grise» dans les résultats économiques, arbitrairement estimée à plusieurs dizaines de pour cent. Grâce à cela, les résultats du Kazakhstan sont meilleurs qu'on pourrait le croire.
La concentration des revenus provenant de l'exploitation des matières premières dans les mains des proches de Nazarbayev maintient l'inégalité et la pauvreté. De même
Seulement les deux plus grandes villes du Kazakhstan vivent au niveau «européen» : Astana et Almaty
qu'en Russie, les deux plus grandes villes u pays, Almaty et Astana, vivent à un niveau «européen». La corruption omniprésente (133e rang sur 174 pays, selon le Corruption Perceptions Index 2012) facilite les transfert de l'argent des régions riches en matières premières aux élites gouvernantes. Cela se passe sous les yeux du peuple, pour qui le secteur de l'extraction minière est souvent le seul employeur potentiel. Les conditions de vie difficiles, les prix élevés de l'alimentation, un taux de natalité et un nombre d'enfants par famille élevé, combinés avec le chômage et un manque de possibilités d'amélioration du niveau de vie chez les jeunes, créent un mélange explosif. Au Kazakhstan, surtout à la campagne, ne gens sont seulement privés d'internet et de canalisation, mais aussi d'eau courante et d'électricité.
Multinationales
Le Kazakhstan est une destination recherchée au niveau de l'expansion commerciale, ce qui est attesté par les explorations pétrolières y menées par Petrolinvest, les activités de Selena et Ciech, les investissements de Polpharma, et dernièrement aussi des plans d'exploitation du cuivre par KGHM se chiffrant en milliards. Cependant, ce dernier investissement n'aura finalement pas lieu. Plusieurs multinationales ont récemment annoncées leur retrait de l'extraction du pétrole: Total, Eni, ConocoPhilips. Les déclarations anonymes faites par leurs représentants suggèrent que le Kazakhstan est en train d'introduire des changements législatifs, qui a l'avenir pourraient conduire à des nationalisations.
Condamnés à l'Europe
En réalité, les élites kazakhes sont condamnées à collaborer avec l'Europe – indépendamment de leur emploi habile de la carte du rapprochement avec la Chine et la Russie dans leurs contacts avec les politiciens européens. Leurs comptes de banque privés se trouvent dans les banques suisses et leurs enfants étudient dans les universités britanniques et françaises. Le fait de tomber en disgrâce au pays peut provoquer le besoin d'émigrer et demander l'asile politique dans l'UE, qui dans un tel cas constitue le port d'accueil le plus sûr pour elles et leurs avoirs. Le droit à la propriété au Kazakhstan ne protège pas leur titulaire – les fortunes énormes amassées par les oligarques locaux peuvent être nationalisés d'un jour à l'autre. Ce manque de sécurité obligera le pays à mener des réformes sur le modèle européen, dans lequel une justice indépendante, et non juste le bon vouloir d'un président omnipotent, veillera à leur respect. Cela est aussi dans l'intérêt des hommes d'affaires européens. Un autre facteur déterminant pour l'intérêt que porte le Kazakhstan à l'Europe est aussi le besoin de collaborer dans les domaines de l'éducation, de la science et du transfert des connaissances. L'économie kazakhe, imbriquée dans des problèmes technologiques et de compétence graves, en a besoin d'urgence.
De plus, une intensification du commerce avec la Russie et la Chine mènera au besoin d'intensifier les liens politiques, ce qui pourrait conduire à une perte progressive de l'indépendance de l'état kazakh. Dans les ambitions de Poutine, l'union douanière avec la Russie et la Biélorussie, servira de plate-forme pour l'institutionnalisation de l'ancienne sphère d'influence soviétique. Elle trouverait son aboutissement dans le projet de création d'une Union eurasiatique, sous l'égide de la Russie. Ce projet a dernièrement été publiquement rejeté par Nazarbayev, ce qui a conduit à une détérioration abrupte dans les relations avec le grand voisin. Le cosmodrome de Baïkonour, loué par la Russie, est à présent devenu l'otage dans cette affaire. La Chine et une Russie expansive sont les meilleurs garants de l'intérêt porté par le Kazakhstan à l'Europe.