Invitation au service étatique
© mukhtarablyazov.org 27.02.2014

Information du modérateur : encore en 2002, étant prisonnier, Moukhtar Ablyazov a commencé à écrire son livre qu’il a intitulé « À la recherche du soi-même ». Le livre n’a pas été édité, mais certains de ses chapitres ont été publiés dans la presse kazakhe indépendante. Nous vous présentons les fragments provenant du premier chapitre « Top manager ».

Fragment 1 : Invitation au service étatique

En octobre 1994, Akezhan Kazhegeldin est devenu le premier-ministre kazakh. À cette époque-là, j’étais déjà un homme d’affaires qui emportait des succès. Avant la nomination de Kazhegeldin sur le poste du premier-ministre, je lui parlais souvent, je venais lui présenter des idées.

En septembre 1994, lors d'un congrès des entrepreneurs, j’ai critiqué le budget de l’État et proposé nombre d’actions à réaliser pour améliorer l’économie du pays. En effet, quand cet automne-là Kazhegeldin a été nommé le premier-ministre, il m’a fait des propositions de commencer le travail au service de l’État. La première concernait le poste de directeur de l’Inspectorat général des impôts de la République. À cette époque, il faisait partie du Ministère des finances et le poste de l’inspecteur général des impôts était automatiquement lié au statut du vice-ministre des finances. Mais j’ai refusé. J’ai aussi refusé de présider la Banque Nationale d’Épargne. Alors, elle s’est trouvée présidée par Zeynulla Kakimzhanov.

Ensuite, on m’a proposé de présider la Commission nationale des valeurs qui venait d’être créée. J'ai été persuadé et en effet, ai donné mon accord. Et tout de suite, le gouvernement a pris la décision de ne nommer. Toutefois, l’ayant repensé, j’ai changé d’avis le lendemain.

Si je refusais, j’allais être persécuté en affaires.

Kazhegeldin était fort énervé, il a dit que je l’avais trahi. Mais j’étais dans une situation difficile : les gérants avec qui j’avais commencé mes affaires ont dit que si je quittais la société, ils feraient de même. Les gens ne voulaient pas travailler avec d’autres gérants. La société que j’avais créée avec tant de travail pouvait juste se scinder, donc je n’acceptais pas la proposition de travailler au service de l’État. Kazhegeldin, dans un éclat de colère, m’a dit de ne plus le contacter, comme il n’allait plus m’aider.

Je ne venais donc plus chez Kazhegeldin, bien qu’il essayât toujours de me convaincre de venir travailler dans le gouvernement lors des rencontres occasionnelles.

Au début 1997, ces essais sont devenus plus fréquents. Alors il y avait la proposition du poste du directeur de la police fiscale de la république. Dans les années 1995 – 1996, la police fiscale me persécutait à la demande de Nazarbaïev, pour me faire « sortir » de l’industrie sucrière. J'ai dû arrêter de mener les affaires dans cette branche. Je ne pouvais pas présider un organe répressif qui persécutait ma société la veille, et le lendemain, je devais persécuter d’autres hommes d’affaires. Bien sûr, j’ai refusé de nouveau…

Cependant, le gouvernement manquait dramatiquement de gens qui penseraient dans les catégories du marché, qui seraient capables de prendre des décisions eux-mêmes. Alors, le gouvernement les a attirés et faits venir de grandes sociétés. Le service étatique a noté la venue en masse des jeunes gérants. Au début 1995, Saouat Myntbayev a été nommé le vice-ministre des finances (auparavant, il a été employé en qualité du vice-président de KKB, il était actionnaire de KKB). En 1996, Serik Bourkitbaïev (le protégé de KKB) a été nommé président de Kazakhtelekom, et en novembre 1996, Erkin Kaliyev (aussi un candidat de KKB) a été nommé chef de RGP « Kazakhstan Temir Zholy ». Nourlan Smagoulov, le président de la société « Astana-Motors » a été nommé chef de la Société des contrats alimentaires qui a fait faillite. Il devenait clair qu'ils ne me laisseraient pas en paix. Ceci ne ressemblait plus une invitation, mais plutôt une demande nette d’entreprendre le travail pour le service de l’État. Si je refusais, j’allais être persécuté en affaires.

 

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