Il Messaggero: Shalabayeva : le passeport était valide, elle n’aurait pas dû être déportée
© mukhtarablyazov.org 24.03.2014

Les passeports de Moukhtar Ablyazov et de son épouse, Alma Shalabayeva, étaient authentiques. Ce fait est confirmé directement par l’Ambassade du Kazakhstan en France qui, au cours de derniers mois, a envoyé nombre de demandes adressées aux représentants de la République centrafricaine afin « d'annuler les passeports diplomatiques et normaux émis pour les citoyens kazakhs ».

La dernière lettre date du 18 février, donc d'il y a un mois presque. Ceci prouve comment un pays de l’Asie Centrale qui a réussi de convaincre le Ministère de l’Intérieur italien à ce que la police italienne fasse une incursion et, en conséquence, à la déportation, peut réaliser des pressions fortes pour obtenir l’accord d’extrader le leader principal de l’opposition interne, actuellement détenu en France. Néanmoins, ces lettres peuvent s’avérer de première importance pour rejeter la seule accusation imputée à Alma Shalabayeva. Il est impossible d’annuler les événements de l’été dernier quand le parquet à Rome a signé la motion de déportation sans aucune stipulation, en présupposant que le passeport était faux.

LES PROMESSES KAZAKHES

Le 6 février 2014, l’ambassadeur de la République centrafricaine, Emmanuel Bongopassi, a présenté au Ministère des Affaires étrangères les demandes déposées par le Kazakhstan : « Le dossier du Kazakhstan » en date du 12 novembre 2013, « Les affaires Khrapounov et Ablyazov du Kazakhstan » : « L’annulation des passeports diplomatiques et/ou normaux émis illégalement aux citoyens de la République du Kazakhstan ».

Quelques jours plus tard, le 11 février 2014, Bongopassi a écrit une longue note adressée au ministre dans laquelle il a présenté les détails de sa rencontre avec son collègue, portant sur « l'annulation des passeports diplomatiques et normaux émis aux citoyens kazakhs ».Au cours de la rencontre, l’ambassadeur kazakh a prétendument offert à la République centrafricaine un appui politique fort contre l’accord d’annuler les documents mentionnés ci-dessus : en profitant de ses « relations parfaites avec la France, afin de mener à une amélioration considérable de la situation globale de la République centrafricaine » ; cette « mission diplomatique importante » devait être réalisée jusqu’à la fin mars 2014, suite à « l’annulation des passeports mentionnés ci-dessus » ce qui influerait sur la politique interne du Kazakhstan.Pour être clair, l’annulation des passeports pourrait convaincre Kazakhstan à « ouvrir une nouvelle coopération avec la République centrafricaine ».

Encore quelques jours plus tard, la République centrafricaine a informé sur la révocation de l’ambassadeur qui était d’accord de jouer le rôle d’intermédiaire.Les jours qui suivront, la correspondance sera remise à son propriétaire, le procureur Eugenio Albamonte qui menait l’enquête parmi les représentants de l’Ambassade du Kazakhstan suite à l’enlèvement d’Alma Shalabayeva et de sa fille Alua, déportées au début du mois de juin. « Ces documents constituent la confirmation finale de la validité des passeports », a dit l’avocat de Shalabayeva, Astolfo di Amato.

Sara Menafra
Source: Il Messaggero